Elisabeth Klassiek
Passionnée d'art et de culture, la Reine Élisabeth est indissociable du paysage culturel belge actuel. Ses contacts avec des artistes et mécènes firent germer des idées qu’elle concrétisa avec passion. On lui doit la création du Concours Eugène Ysaÿe, puis du Concours Reine Élisabeth, et enfin de la Chapelle royale de musique de Waterloo, qui porte aujourd'hui son nom. Fort de cet héritage culturel, le label de qualité « Elisabeth Klassiek » est attribué à des concerts de grande qualité, en la Salle Elisabeth et ailleurs. Avant même de prendre place dans la salle de concert, vous savez donc qu'une expérience musicale inoubliable vous attend.
L'Antwerp Symphony Orchestra n'est pas que l'orchestre en résidence de la Salle Reine Élisabeth. C’est aussi le gardien du répertoire classique dans cette salle d’exception. En marge de ses productions en résidence, l'orchestre, en partenariat avec Cofena et De Singel, invite chaque année des orchestres internationaux de premier plan à se produire dans la plus belle salle de concert du pays. L’Antwerp Symphony Orchestra élargit ainsi l'offre de musique symphonique internationale à Anvers avec un magnifique florilège de concerts en complément de son programme. Par la même occasion, il contribue au rayonnement international de la prestigieuse Salle Reine Élisabeth.
La Salle Reine Élisabeth
La Salle Reine Élisabeth ouvre ses portes en novembre 2016 au cœur d'Anvers. Nouvelle institution culturelle, cette salle de concert classique à l’acoustique exceptionnelle est à la fois le lieu de résidence de l'Antwerp Symphony Orchestra et un temple de la musique symphonique en Belgique. Elle peut accueillir quelque 2 000 mélomanes. Située à deux pas de la gare d'Anvers-Central et des stations de métro Diamant et Astrid, elle est facilement accessible en transports en commun.
À la fin du XIXe siècle, la Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde (Société royale de zoologie) forme un orchestre pour proposer des concerts à ses membres. En été, ces « Concerts au zoo » ont lieu au Jardin zoologique. Dès 1897, en hiver, l'orchestre prend ses quartiers dans la Grande Salle des Fêtes, ancêtre de la Salle Reine Élisabeth. Placé sous la direction d'Edward Keurvels et plus tard de Flor Alpaerts, l’orchestre déroule le tapis rouge à tous les grands compositeurs, dont Grieg, Franck et Berlioz, ainsi qu’aux compositeurs flamands comme Benoit, Blockx et Mortelmans. La riche bourgeoisie organise des soirées dansantes dans la Grande Salle des Fêtes et vient écouter des orchestres symphoniques dirigés par Gustav Mahler, Siegfried Wagner et Sergueï Rachmaninov.
Gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment est ravagé par un incendie en 1947. En 1959, la construction d’une seconde salle de concert est confiée à Rie Haan
à partir d’éléments de l'Expo '58. En 1960, la nouvelle Salle Reine Élisabeth est inaugurée par la reine Élisabeth. L’Antwerp Symphony, alors appelé De Philharmonie, s’y produit régulièrement à partir de cette date.
En 2011, la construction d'une nouvelle Salle Reine Élisabeth est décidée. L’aménagement d'une salle de concert de premier plan est confié au bureau d'architectes Ian Simpson de Manchester, en collaboration avec Kirkegaard Associates de Chicago. Cinq ans plus tard, le 25 novembre 2016, la nouvelle Salle Reine Élisabeth rouvre ses portes. En présence de la reine Mathilde et de nombreux invités de marque, l'orchestre résident, l'Antwerp Symphony Orchestra, inaugure la nouvelle salle de concert lors de quatre concerts à guichets fermés. Depuis lors, l'orchestre donne chaque année une cinquantaine de concerts dans la salle aux habits d'or. Celle-ci accueille aussi de grands orchestres internationaux en résidence, pour faire rayonner l'acoustique exceptionnelle de la Salle Élisabeth dans le monde entier.
La Reine Élisabeth
La Reine Élisabeth est devenue indissociable du monde de la musique belge, notamment grâce au Concours et à la Chapelle Musicale portant son nom. Élisabeth a développé son goût pour l’art et la culture au sein de sa famille et fut une violoniste particulièrement douée dans son enfance. Elle a grandi avec un grand amour pour la peinture, la sculpture et la musique. Elle est sans aucun doute une des reines les plus originales qu’ait connu notre pays à ce jour : entreprenante, large d’esprit, curieuse et parfois un peu excentrique.
Élisabeth Gabrielle Valérie Marie van Wittelsbach naquit en 1876 à Possenhofen, fille du Duc Charles Théodore, un lointain cousin du roi de Bavière, et de Marie-Josèphe de Bragance, une princesse portugaise. On lui a donné le nom d’une soeur de son père – et également sa marraine – l’impératrice Élisabeth d’Autriche, mieux connue sous le nom de Sissi. En 1900, Élisabeth épousa le prince héritier de Belgique, Albert, qui deviendra le roi Albert I. De leur union naquirent trois enfants : Léopold (1901), Charles (1903) et Marie-José (1905). Élisabeth mourut en 1965 d’une crise cardiaque.
La reine infirmière éprise de culture
Dès les premiers jours de la Première Guerre Mondiale, la reine Élisabeth joua un rôle actif dans le bien-être des militaires blessés, ce qui lui valut le surnom de « reine infirmière ». Elle milita avec succès pour la création d’un grand hôpital à La Panne, à proximité du front. Il est néanmoins peu probable qu’elle y ait réellement soigné des soldats blessés. En revanche, elle offrit à ceux-ci un divertissement culturel en organisant des concerts et spectacles de théâtre qui éveillèrent l’intérêt de ses troupes pour l’art. Les forces armées au front eurent même un théâtre, elle fonda un orchestre symphonique militaire et apporta son soutien aux jeunes peintres talentueux de l’armée par le biais d’expositions.
Élisabeth aujourd’hui
La reine Élisabeth est célèbre pour son intérêt pour l’art et la culture. Elle nourrit de par ses contacts avec les artistes et mécènes différentes idées qu’elle développa avec passion. Cet esprit d’entreprise qui donna une véritable impulsion à la vie culturelle de Belgique ne lui vient pas de nulle part. En effet, dans
son arbre généalogique se trouve le « roi de contes de fées » Louis II de Bavière, l’homme du château Neuschwanstein et principal mécène du Palais des festivals de Bayreuth de Wagner. Le professeur de violon d’Élisabeth était le célèbre Eugène Ysaÿe, qui fit le tour du monde – des États-Unis à la Russie – et lui transmit tout son savoir sur l’approche des autres pays pour atteindre le niveau musical le plus élevé. Forte de ce savoir-faire international et poussée par son amour de la musique et de la qualité, elle organisa le tout premier Concours Reine Élisabeth en 1937 (à l’époque encore appelé « Concours Eugène Ysaÿe ») et ouvrit les portes de la Chapelle Musicale Reine Élisabeth, un lieu réservé aux jeunes talents en recherche d’excellence musicale.
Semaine Elisabeth
Pendant la semaine Elisabeth, l'Antwerp Symphony Orchestra, orchestre résident de la salle Reine Elisabeth, accueille chaque année un lauréat ou une lauréate du concours Reine Elisabeth.
Institutions Élisabeth
Le monde classique belge compte trois institutions principales liées par le nom de la Reine Élisabeth.
Le Concours Reine Élisabeth
Depuis 80 ans déjà, les amateurs de musique ont le plaisir d’assister aux prestations de jeunes musiciens talentueux venant du monde entier à Bruxelles pour participer au Concours Reine Élisabeth. Certains de ces jeunes prodiges, comme Vladimir Ashkenazy, Gidon Kremer ou Vadim Repin et plus récemment Ray Chen, Boris Giltburg ou Lukáš Vondráček, sont devenus des musiciens de renommée internationale. L’Antwerp Symphony Orchestra est partenaire attitré du Concours Reine Élisabeth depuis de nombreuses années. L’orchestre accompagne non seulement les concerts des lauréats, mais il invite aussi régulièrement des solistes ayant participé au concours.
La Chapelle Musicale Reine Élisabeth
La Reine Élisabeth prit l’initiative de fonder une école supérieure de musique afin de mieux préparer les jeunes musiciens belges aux concours internationaux. Les plans de La Chapelle Musicale furent conçus en 1938 déjà, et réalisés avec le soutien du défunt baron Paul de Launoit. Aujourd’hui, La Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Waterloo accompagne exclusivement les jeunes talents prometteurs. C’est également le lieu où les 12 lauréats du Concours Reine Élisabeth s’isolent pour préparer la finale du concours.
La Salle Reine Élisabeth
L’empreinte de la Reine Élisabeth est également perceptible à d’autres niveaux de l’histoire de l’Antwerp Symphony Orchestra. En 1958, deux ans après la création de l’orchestre, la « Grande salles des Fêtes » (1897) de la Société royale de zoologie d’Anvers a été fermée et transformée en un nouvel espace de concert. Deux ans plus tard, la Reine Élisabeth était présente lors de l’inauguration de la nouvelle salle qui allait porter son nom et où l’Antwerp Symphony Orchestra (à l’époque De Philharmonie puis Orchestre philharmonique royal des Flandres ou deFilharmonie) allait donner des centaines de concerts. Ce même lieu en Flandre voyait en 2016 l’inauguration de la toute nouvelle Salle Reine Élisabeth.